Le spectrum d’émotions exprimées par les psalmistes font des psaumes l’un des livres les plus lus de la Bible. Tout ce que tu peux ressentir face à ta foi, Dieu, son silence et toute autre émotion s’y trouve. Toutefois, quand on parle d’injustice, le psaume 73 mérite particulièrement d’être lu et d’être médité ces jours-ci.
J’ai raconté dans l’article précédent comment l’injustice m’a frappé de plein fouet alors que j’étais en visite chez ma soeur. Cette fin de semaine-là, Dieu a compris ma lutte et m’a permis de lire le psaume 73, et plus jamais je n’ai eu de crise de foi aussi grave. Comme le psalmiste, j’étais parvenue à la conclusion:
Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien: Je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, afin de raconter toutes tes oeuvres. Psaume 73:28
Au milieu d’une génération pernicieuse, Asaph se décourageait et était accablé. Mais il prend alors une nouvelle décision : se concentrer sur Dieu. Il commence par penser à la présence constante de Dieu (il est bon d’être près de Dieu !). Puis il déclare que Dieu est son refuge (il ne regarde plus les méchants mais Dieu). Enfin, il décide de parler du bien que Dieu fait déjà (je raconterai toutes tes actions).
En trois étapes, Asaph passe de la colère et de l’amertume au calme et à la paix. Ce genre de réorientation radicale n’est possible qu’en choisissant un nouveau centre d’attention quand on fait face à l’injustice.
Table des matières
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Le psaume 73 m’a donc inspirée. Le psalmiste David a, de son côté, courageusement déclaré :
Je lève mes yeux vers les montagnes – d’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Éternel qui a fait les cieux et la terre. Psaume 121:1-2
Par ailleurs, tout comme Asaph, l’auteur du Psaume 121 a changé de point de vue. Il a cessé de regarder ses problèmes et a commencé à regarder son Dieu. C’est difficile à faire au milieu de la bataille. Mais c’est absolument essentiel si tu souhaites être victorieux de l’injustice.
5 étapes à suivre pour faire face à l’injustice
Maintenant que tu reconnais les mensonges que Satan te dicte au milieu de l’injustice, tu te demandes peut-être ce que tu dois faire ensuite. Tu sais qu’il faut changer ton point de vue, mais tu te sens impuissant dans cette situation pour faire quoi que ce soit d’autre. Voici par quoi commencer.
Étape 1 : Prie
Oh, cela semble si simple, n’est-ce pas? Mais quand le monde s’écroule et que tu bouillonnes de colère, quand tu regardes les méchants prospérer ou ton proche souffrir, quand tu te prives alors que les méchants mangent bien, quand tu te sens seule alors qu’une autre femme va au lit avec ton conjoint, il te faut te tourner vers Dieu mais si c’est difficile de trouver quelque chose à lui dire.
Bien sûr, tu n’es pas obligé de le faire, mais lis un passage de l’Ancien ou du Nouveau Testament. Implore Dieu. Encore et encore et encore. Comme un petit enfant.
Dans les histoires miraculeuses rapportées dans les Évangiles, on décrit souvent les personnes réclamant un miracle en train de crier deux mots: “Aie pitié”. Pourquoi ? Parce que Dieu est miséricordieux et compatissant, il fait toujours grâce. Aucun mot ne touche son cœur comme les sanglots brisés de son enfant qui souffre. Il s’arrête pour écouter et pour guérir. Il se rapproche de toi, t’attire dans la chaleur de son manteau sacré et te chuchote : “Chut… Papa est là.”
Étape 2 : Tiens bon
Lorsque tu ne peux pas changer ta situation immédiatement, tout ce que tu peux faire, c’est de poursuivre ta route.
Après avoir été vendu comme esclave, Joseph a fait de son mieux pour honorer son maître. Il ne s’agissait pas de loyauté envers Potiphar. Il s’agissait de savoir à qui il appartenait et d’honorer Dieu par ses efforts.
Peut-être dois-tu faire face à un conjoint alcoolique qui se moque quotidiennement de ta foi, persévère. Peut-être es-tu seul face à une communauté qui s’est ralliée à un agresseur, courage. Continue non pas parce que tu y es obligé, mais parce que Dieu peut (et veut) te soutenir. Laisse-le être ta force. Laisse-Le te porter à chaque instant.
Dans le Psaume 68:19, David proclame : Béni soit le Seigneur chaque jour! Quand on nous accable, Dieu nous délivre.
Jésus te rassure en te disant que non seulement tu es bien tenu dans la main du Père, mais qu’il ne te lâche jamais car personne ne peut te soustraire à son contact aimant.
Mon Père, qui me les a donnés, est plus grand que tous ; personne ne peut les arracher de la main de mon Père. Moi et le Père sommes un. Jean 10:29-30
Étape 3 : Souviens-toi de la pire injustice qui est arrivée dans l’histoire de l’humanité
La plus grande injustice de tous les temps a été la mort de Jésus-Christ. L’Agneau de Dieu, parfait et sans tache, a été brutalement assassiné (Jean 1:29). La lumière du monde a été éteinte (Matthieu 27:45). Le Saint a été séparé du Père parfait (Matthieu 27:46). Dans Galates 1:4, Paul écrit que Jésus a donné sa vie pour nos péchés, comme Dieu notre Père l’avait prévu, afin de nous sauver de ce monde mauvais dans lequel nous vivons.
Cela signifie que la plus grande injustice de toute l’histoire a été utilisée pour la gloire de Dieu et pour notre bien. Réfléchis-y un instant. La plus grande injustice qui puisse arriver est arrivée. Et elle s’est produite pour ton bien. Elle s’est produite en ton nom. Elle a été accomplie pour que tu sois libéré. L’injustice a été utilisée… pour ton bien.
Mais l’injustice n’est jamais agréable.
En fait, l’injustice peut nous faire pleurer dans notre propre jardin de Gethsémani, en murmurant la même prière que notre Sauveur bien-aimé : “Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse.” (Luc 22:42)
Étape n° 4 : Fais confiance à Dieu
C’est une phrase qui est souvent lancée sans ménagement par ceux qui veulent bien faire mais qui n’ont pas connu d’épreuve qui brise l’âme. Une phrase qui peut laisser ouvert un cœur déjà blessé à vif.
Joseph a proclamé à ses frères : Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux (Genèse 50:20).
Mais voici le petit fait qui échappe à tant de personnes bien intentionnées : Joseph ne pouvait dire cela qu’une fois sa situation améliorée. Il se peut qu’il n’ait vu rien de bon avant ce moment. Mais pour arriver à l’endroit où Dieu l’avait appelé, il a dû faire confiance à un plan qui se déroulait sans qu’il puisse le voir.
La vérité est que tu n’auras une bonne perspective que lorsque tu auras dépassé cette douleur actuelle. Tu ne vois rien pour l’instant et c’est tout à fait normal. L’important, c’est que tu fasses à nouveau confiance au pilote, ton Dieu.
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Étape n° 5 : Recherche du soutien
Si possible, recherche le soutien d’amis croyants qui te donneront du courage et t’entoureront. Ils te soutiendront les jours où tu as l’impression de t’effondrer. Moïse avait Aaron et Hur. Au milieu de la bataille, il devait garder les mains levées. C’était le seul moyen pour sa nation de gagner (Exode 17:11). Mais il s’est fatigué dans la bataille et c’est là que ses soutiens sont intervenus. Ils l’ont guidé et l’ont soutenu. La bataille faisait toujours rage, mais pour l’instant, ses amis se ralliaient à lui.
Demande à Dieu de t’envoyer un Aaron et un Hur, des amis aimants et compréhensifs qui peuvent marcher avec toi pendant cette épreuve. Ils n’ont peut-être pas toutes les réponses, mais ils peuvent te soutenir pendant que tu attends de voir la victoire de Dieu se déployer.
Dieu est de mon côté dans l’injustice
Dans le Psaume 56:9, David proclame : “Mes ennemis reculent, au jour où je crie; Je sais que Dieu est pour moi.’
David n’a pas écrit ces mots alors qu’il vivait dans le luxe, entouré d’une armée d’hommes qui lui étaient fidèles. Il a prononcé cette prière alors qu’il avait été capturé par les Philistins à Gath. S’il y avait un moment de panique, c’était celui-là. Mais, il a rassemblé ses forces et a proclamé avec audace : “Dieu est de mon côté !”.
Quelle que soit ta bataille – quelle que soit la gravité de l’injustice ou la longueur du combat – tu peux te reposer sur cette vérité aujourd’hui, soldat : Dieu se bat avec toi et pour toi. Il ne t’a pas laissé seul dans cette guerre et, qui plus est, la victoire est assurée.
Avant de quitter les disciples pour rejoindre sa demeure céleste, Jésus leur a fait une promesse : “Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.” (Jean 16:33)
Accroche-toi à ces paroles, mon ami. Tu es déjà victorieux !
Jacqueline
Mes amis me donnent toutes sortes de surnoms (Liline, Jackie, Jack, Line, etc.). Bloggeuse chrétienne, passionnée d’écriture créative, de lecture, de théologie, et de musique chrétienne. J’écris pour approfondir la foi de tous ceux et de toutes celles qui cherchent à mieux connaître Dieu.