C’est la fin de l’année, une période qui arrive régulièrement, que l’on le veuille ou non. Pour certains, c’est un moment de grandes réjouissances, mais pour d’autres, ce n’est pas du tout le cas.
Allison s’est toujours qualifiée de « geek de Noël ». Elle était toujours la première de sa famille à commencer à installer des décorations de Noël et son mari a plaisanté en disant qu’un nouvel arbre de Noël arrivait chaque année chez eux.
Puis, un décembre, le père d’Allison a été frappé et tué par un conducteur ivre. Soudainement, la saison qui avait tant compté pour elle fut teintée de chagrin et de dépression. Elle avait été proche de son père toute sa vie, et même lorsqu’elle était devenue adulte, elle l’appelait souvent tous les jours juste pour discuter.
Je comprends bien que tout le monde n’est pas en train de vivre une expérience aussi douloureuse que celle d’Allison. Mais nous éprouvons des pertes à un degré ou un autre. Quelle expérience de la Bible peut nous réconforter que les fêtes de fin d’année peuvent s’annoncer très difficiles.
Le chagrin peut transformer la plus belle saison de toutes en une période de désespoir et de découragement pour beaucoup. Je commence cette nouvelle série pour te donner des suggestions sur la façon d’affronter des fêtes de fin d’année difficiles. J’espère que tu vas me rejoindre dans les 2 prochains articles alors que je discute de ce sujet délicat. Celui-ci n’est que l’introduction.
Table des matières
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Quatre leçons tirées du psaume 137
Si tu fais face à des fêtes difficiles parce que tu es malade, que tu as perdu un être cher ou ta famille, ton entourage expérimente des conditions douloureuses, alors le Psaume 137 est pour toi. Il peut t’apprendre des leçons profondes et la façon d’aborder ta situation actuelle
Si tu lis ce psaume pour la première fois, tu peux avoir l’impression que c’est totalement négatif ou bien tu peux penser que toute prière ou tout cantique doit utiliser ce ton désespéré et faire appel à la vengeance de Dieu. Tu peux valoriser ce psaume parce que c’est ton état d’esprit actuel. Mais allons plus en profondeur dans l’étude de ce psaume.
1re leçon: le deuil peut venir sous n’importe quelle forme
Regarde un peu le contexte de l’écriture de ce psaume: les Israélites étaient en captivité. Bien sûr, des années auparavant Dieu leur avait averti de délaisser leurs péchés s’ils ne voudraient pas risquer de perdre la protection divine. Mais, ils n’ont rien écouté. Ils ont continué dans leur voie. Résultat? Malgré les prédictions des faux prophètes qui leur faisaient croire qu’ils n’iraient pas en captivité, cela s’est produit.
Donc, ce psaume est le cri de cœur d’un peuple captif qui a tout perdu, particulièrement leur fierté nationale. Le peuple est en deuil!
Le deuil est la réponse naturelle à la perte. Parfois, la perte est une relation brisée comme le fait divorcer ou de s’éloigner de son enfant. D’autres fois, la perte peut être celle d’un rêve comme celui d’apprendre que tu es stérile et que tu n’auras jamais d’enfants. La perte peut également prendre la forme d’une catastrophe naturelle qui détruit ta maison ou ton gagne-pain.
2e leçon : Le deuil se produit par étapes
Dans les moments de deuil, il est difficile de célébrer. Pour cette fin d’année, toute joie peut manquer dans ton cœur. C’est normal. Écoute ce que le psalmiste a dit:
Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants, et nos oppresseurs de la joie: Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion! Comment chanterions-nous les cantiques de l’Eternel Sur une terre étrangère? Psaume 137: 3-4
Dieu va demander aux enfants d’Israël de rechercher le bien de cette terre où ils étaient en exil, de travailler à sa postérité parce que le bien-être de leur pays d’exil est aussi le leur. Mais en attendant, dans cette étape de leur deuil, c’était inacceptable pour eux. Comme pour toi, cela doit être inacceptable d’entendre les gens autour de toi formuler des vœux, de les voir se réjouir alors que toi tu es dans la détresse. Mais, c’est une étape. Cela passera.
Tu as peut-être déjà entendu parler des cinq étapes du deuil. L’idée est que pendant le deuil, tu traverseras cinq phases émotionnelles distinctes. En général, ces phases ressemblent à ceci:
- Étape 1: le déni
- Étape 2: la colère
- Étape 3: la négociation
- Étape 4: la dépression
- Étape 5: l’acceptation
Cependant, il est important de te rappeler que le deuil n’est pas linéaire. Tu es peut-être au point où tu négocies et penses avoir franchi les deux premières étapes du deuil. Seulement pour trouver un vieux t-shirt au fond de ton placard qui te rappelle ta perte. Soudain, tu es de retour dans le déni, pensant que cette chose horrible n’aurait pas pu t’ arriver.
La vérité est que la plupart des gens parcourent les étapes du deuil plusieurs fois et dans un ordre différent à chaque fois. Cela signifie que la manière de faire le deuil d’une personne ne ressemblera pas exactement à la tienne (et elle ne devrait pas non plus).
3e leçon: C’est bien d’exprimer ce que tu ressens
Ne te cache pas derrière des phrases toutes faites pour ne pas voir la réalité. Tu peux ressentir de la colère, un esprit de vengeance ou le sentiment que te réjouir en ce moment représente une sorte de trahison. A l’écriture de ce psaume, l’auteur était sûrement dans la phase de dépression. Pour lui, ce serait trahir sa terre natale s’il se réjouissant en terre étrangère. Voici ce qu’il dit:
Si je t’oublie, Jérusalem, Que ma droite m’oublie! Que ma langue s’attache à mon palais, Si je ne me souviens de toi, Si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie! Psaume 137: 5-6
Cette leçon est quelque chose à ne pas faire. Nous savons qu’à la fin de l’exil combien il était difficile à Néhémie de rassembler tout le peuple pour retourner à Jérusalem parce que précisément, cette phase du deuil était écoulée. Oui, tu peux ressentir cela et l’exprimer et pense que cette étape de ta vie passera aussi.
Vouloir se réjouir ne fait pas de toi un mauvais croyant si, au milieu du deuil d’un être cher ou de l’acceptation de quelque chose d’horrible, tu trouves un bref moment de joie.
4è Leçon: Tu peux quand même continuer à prier même si ça ne va pas
Le psalmiste nous donne une dernière leçon extraordinaire quand nous faisons face à des périodes festives alors que nous sommes dans le deuil: il faut continuer à prier. Tu peux me dire: “Mais Jacqueline, il fait appel à la vengeance de Dieu ou de n’importe qui va faire du mal aux oppresseurs.” C’est vrai, mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’il met Dieu quand même dans l’équation. Le psalmiste écrit:
Éternel, souviens-toi des enfants d’Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient: Rasez, rasez Jusqu’à ses fondements! Fille de Babylone, la dévastée, Heureux qui te rend la pareille, Le mal que tu nous as fait! Heureux qui saisit tes enfants, et les écrase sur le roc! Psaume 137: 7-9
Souvent, quand nous faisons face à des circonstances adverses, nous ne ressentons pas le besoin de prier. C’est une erreur. Il faut prier malgré tout, surtout quand on est endeuillé.
Le chagrin vient par vagues. Il est important de te souvenir de cela. Tu pourrais avoir des moments ou même des heures et des jours où tu te sens bien. Tu pourrais avoir l’impression que ta vie est normale et connaître de brefs moments de bonheur et de joie. Dans ce cas, prie.
Mais au moment où ces sentiments passent, tu es à nouveau submergé par le chagrin. C’est tout à fait normal. Ces ondes vont s’étirer de plus en plus l’une de l’autre avec le temps. Prie pour que Dieu te fortifie et te permette de voir le revers de la médaille.
Comprends que le deuil peut être un voyage difficile, même dans les meilleurs moments. Mais les vacances peuvent le faire paraître particulièrement vif. C’est normal et prévisible. L’important est de continuer à faire confiance à Dieu. Il sait ce qu’il fait dans ta vie même si tu ne le comprends pas encore.
Toi et moi, nous allons nous retrouver bientôt pour un autre article sous le thème de faire face à des périodes de fête difficiles. Entre-temps, que le Dieu de toutes consolations soit avec toi!
Jacqueline
Mes amis me donnent toutes sortes de surnoms (Liline, Jackie, Jack, Line, etc.). Bloggeuse chrétienne, passionnée d’écriture créative, de lecture, de théologie, et de musique chrétienne. J’écris pour approfondir la foi de tous ceux et de toutes celles qui cherchent à mieux connaître Dieu.