Écrire implique avoir un message à partager, une idée à véhiculer ou une cause à défendre. Le grand problème auquel fait face tout écrivain, amateur ou professionnel, est l’inspiration.
Des questions subséquentes surgissent quand on parle de ce sujet. Par exemple: est-ce qu’on doit attendre l’inspiration pour écrire? Quand est-ce qu’on peut se dire qu’on est inspiré? Que fait-on en cas de l’absence de notre inspiration? Est-ce que l’inspiration est capricieuse? En réalité, je pense que toutes ces questions et celles dont je n’ai pas mentionnées ici touchent le coeur même de la définition du mot inspiration. Alors, l’inspiration, c’est quoi?
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L’inspiration selon le Larousse
La définition générale du terme inspiration se trouve à coup sûr dans un dictionnaire, n’est-ce pas? Le Larousse la définit comme une sorte d’enthousiasme, de souffle créateur qui anime l’écrivain, l’artiste, le chercheur. En se basant sur cette définition, on peut arriver à deux conclusions.
D’abord, l’inspiration précède l’acte créatif. En effet, l’artiste devant son canevas de création parviendra à produire un résultat productif s’il se laisse conduire ou animer par cet enthousiasme appelé inspiration.
Ensuite, l’absence de ce souffle créateur veut dire qu’on n’est pas inspiré, par conséquent, il y a la possibilité d’arrêter de créer.
Toutefois, on doit bien reconnaitre que dans notre routine quotidienne, il est difficile d’entretenir quotidiennement ce souffle. C’est ce qui explique que beaucoup d’écrivains amateurs n’écrivent pas. Leur inspiration disparait selon eux, par conséquent, écrire devient totalement impossible. Mais, est-ce la seule manière de considérer l’inspiration?
L’inspiration selon certains auteurs
Je vais prendre l’exemple de deux auteurs seulement qui donnent une opinion basée sur leur expérience personnelle.
D’abord, Jules Renard déclare: “L’inspiration, ce n’est peut-être que la joie d’écrire : elle ne la précède pas.” En d’autres termes pour lui, l’inspiration est tout simplement cette envie d’écrire, cette envie qu’ont tous ceux qui veulent à travers les mots véhiculer un message qui revêt une importance particulière sinon pour eux ou du moins pour leurs lecteurs.
Jules Renard déclare: “L'inspiration, ce n'est peut-être que la joie d'écrire : elle ne la précède pas.” Share on XDe son côté, Jean Paulhan nous donne une autre définition. Il nous dit: “Qu’est-ce que l’inspiration ? C’est d’avoir une seule chose à dire, que l’on n’est pas fatigué de dire.” Donc pour lui, le message et la volonté de le répéter représentent l’inspiration. Est-ce que cela voudra dire que tout le monde possède la première composante de l’inspiration – le message – mais parfois devient fatigué de son message, par conséquent ne crée plus?
J’aurais tendance à me ranger du côté de Paulhan. Je crois que toute personne a quelque chose à dire. Mais, sommes-nous tous passionnés par ce message au point d’en parler sans se lasser, sans perdre cette flamme après deux ou trois essais?
Mon humble contribution à la discussion
Pour moi, l’inspiration implique une bonne dose du vécu. En effet, l’expérience de tout écrivain transpire dans ses écrits. Ce passé constitue les lentilles à travers lesquelles il interprète sinon tout du moins une bonne partie de la réalité puisqu’il est difficile de vivre sans accumuler au cours de son existence des souvenirs. Heureux. Malheureux. Peu importe.
Pour moi, l'inspiration implique une bonne dose du vécu. En effet, l'expérience de tout écrivain transpire dans ses écrits. Share on XPar ailleurs, parfois, inconsciemment, nous nous laissons submerger par notre passé qui devient tout à coup notre présent et fait réveiller en nous des sensations enfouies tout au fonds de notre être. C’est à nous alors de décider ce que nous faisons de ces souvenirs, de ces histoires qui nous hantent.
Personnellement, dans ces moments où passé et présent se confondent, il m’est facile de prendre un stylo (maintenant ma tablette!) et de laisser mes sentiments se transformer en mots. Ils deviennent des mots enrubannés, délivrés sous l’emballage d’une prose, le plus souvent facile à lire, facile à sentir, facile à exprimer. Ces mots deviennent donc des histoires, un texte, une poésie. Je pense qu’on peut jusqu’à un certain point appeler cela de l’inspiration…
Il faut donc toujours faire attention à sa définition du mot inspiration, parce qu’on risque mettre de côté son rêve d’écrire si on la comprend mal.
À bientôt,
Jacqueline