Après les attentats du 9 septembre 2011, on a constaté une affluence dans les églises. Face à cette tragédie, les gens se sont reconnectés avec leur foi ou étaient en quête d’une stabilité émotionnelle et spirituelle pour les aider à traverser cette situation éprouvante.
Cependant, quelques semaines plus tard, alors que les aides de différentes organisations sociales se sont mises en place, la routine quotidienne a remplacé l’horreur de l’attaque, peu à peu cet enthousiasme pour sa foi d’enfance ou ce regain pour Dieu s’est dissipé. Les églises se sont retrouvées avec leur nombre de fidèles habituels. La vie a repris son cours normal. Les nouveaux ‘convertis se sont dispersés. Dieu s’est retrouvé au bas de la liste de leur priorité. La prière n’était plus une nécessité.
Il semble que ce comportement est courant chez les humains. Quand ils se retrouvent dans une situation qui parait incontrôlable par les forces humaines, face à une calamité majeure, ils se tournent vers un être supérieur. Les hommes recherchent l’assistance d’une puissance pour les aider à surmonter les circonstances difficiles dans lesquelles ils se retrouvent. Ils invoquent toute force visible ou invisible dont ils ont connaissance. Ensuite, après une période de tranquillité mentale ou de paix, ils recommencent leur vie là où ils l’ont laissée. Ils redeviennent normaux.
Nous autres croyants, nous ne sommes pas épargnés par cette mentalité. Il semble que les églises se trouvant dans les parties du monde ou il y a beaucoup de problèmes sont littéralement bondés, les gens participent aux réunions de prière, aux jeûnes et à toute autre activité pour stimuler leur foi. Tandis que dans les pays développés, c’est un défi de réunir les membres d’église autre que pendant leur jour habituel d’adoration. Quant aux réunions de prière habituelles qui se tiennent hebdomadairement, n’en parlons pas.
Même si on considère que la prière est un acte tout à fait personnel, et que prier en commun n’est pas synonyme d’une vie de prière personnelle fervente, ne peut-on pas quand même se questionner sur la croissance spirituelle d’une église qui ne se réunit pas régulièrement pour prier ensemble comme le faisaient les communautés chrétiennes du 1e siècle? Ce qui m’amène à poser cette question fondamentale : quand doit-on prier?
Table des matières
Quand doit-on prier?
Si tu te poses cette question et que tu veux une réponse biblique rapide, je peux te citer la réponse de Paul trouvée dans 1 Thessaloniciens 3 : 17: Priez sans cesse. Mais cette réponse va susciter d’autres questions :
- Dois-je abandonner toute autre activité pour me livre à la prière?
- Comment peut-on prier constamment?
- Si on suit à la lettre cette injonction de Paul, que dirons-nous dans nos prières en fin de compte?
Toutes des questions extrêmement importantes et qui posent des défis découlant d’une réponse qui semble trop simple.
Pour essayer d’y répondre, dans le cadre de notre série sur la prière, je partage avec toi un extrait tiré du livre Aussi sûr que l’aurore, écrit par Donald Ernest Mansell et Vesta West Mansell, 322.
Appels à la prière
Et moi, je crie à Dieu, et l’Éternel me sauvera. Le soir, le matin, et à midi, je soupire et je gémis. Psaume 55 : 17, 18
Il semble apparent d’après ce verset que le psalmiste avait l’habitude de prier trois fois par jour.
En visitant l’Égypte il y a quelques années, j’ai appris que les musulmans prient cinq fois par jour. En entrant dans la mosquée du Caire, nous avons pu entendre un muezzin, très haut dans l’un des minarets, appeler les fidèles à la prière d’une voix aigüe et chevrotante. En réponse, les disciples de Mahomet interrompirent leurs activités et déroulèrent leurs tapis à prières. Le visage tourné vers la Mecque, ils se prosternèrent. Par respect, nous fait une pause et certains d’entre nous ont aussi prié.
Tandis que je méditais, une pensée s’imposa à moi : Ces musulmans font honte aux chrétiens. La plupart d’entre nous ne prions même pas aussi souvent que le psalmiste. Les chrétiens peuvent-ils se permettre de prier moins souvent que les musulmans?
Non, certainement pas. Cela ne veut pas dire que nous devons dérouler un tapis à prières et nous prosterner chaque fois que nous prions, mais nous ferions bien de diriger nos pensées vers le ciel trois fois, cinq fois ou davantage dans la journée.
Chaque circonstance de la vie d’un chrétien est un appel à la prière. Nous ne devrions pas prier uniquement dans les moments de crise, mais aussi, et peut-être surtout, quand tout semble aller bien. C’est dans ces heures-là que nous avons tendance à oublier que nous dépendons de Dieu. C’est aussi dans ces moments-là que le diable, furtivement, prend dans notre cœur la place qui renvient de au Seigneur.
Nous n’avons pas à incliner notre corps chaque fois que nous prions, mais si nous rester en santé spirituelle, nous devons vivre dans une attitude de prière.
Il nous est possible de communier avec Dieu dans nos cœurs et de marcher en compagnie du Christ. Au cours de notre travail nous pouvons exprimer un désir sans qu’il soit perçu par une oreille humaine. Mais ce vœu silencieux n’est pas perdu. Rien ne peut étouffer les désirs de l’âme. Ils s’élèvent au-dessus des bruits de la rue, au-dessus du vacarme des moteurs. C’est à Dieu que nous parlons, et notre prière est entendue. (Le ministère évangélique, p 251, 252)
A ton tour
Quand pries-tu? Quand tu es content et tout va bien? Quand tu as des problème? Pries-tu en toutes circonstances?