Il est extrêmement important d’écouter les autres quand nous sommes en conversation avec eux. Ceux qui n’écoutent pas leur interlocuteur n’entretiennent pas de relation durable. Nous finissons par les ignorer nous-mêmes puisqu’ils ne nous écoutent pas. Nous avons beau essayer de leur parler, ils ne font qu’à leur tête et nos conversations se résument à un monologue pendant lequel on n’entend que leur voix, leurs opinions. Cela nous frustre et nous empêchent d’avoir une interaction significative avec eux. Il faut aussi avouer que nous pouvons les considérer comme des égoïstes n’est-ce pas? Qui veut rester en relation avec un égoïste?
La semaine dernière nous avons abordé la question de l’écoute de Dieu. Nous nous sommes demandé si Dieu nous écoutait. Cette semaine, toujours dans le cadre de la prière, nous abordons cette question sous un autre angle. Si Dieu nous écoute, répond-il à nos prières?
Table des matières
Écouter et répondre deux choses différentes
Écouter et répondre sont deux choses tout à fait différentes. Quelqu’un peut nous écouter parler sans répondre nécessairement à nos questions, n’est-ce pas? On prône l’écoute active pour améliorer une bonne relation, ou parfois nous voulons tout simplement que nos interlocuteurs nous écoutent sans nous présenter des réponses toutes faites. Cependant, il faut bien avouer que nous aimerions de temps en temps voir nos interlocuteurs réagir, dire quelque chose qui n’est pas une répétition de ce que nous venons de dire, apporter leur pierre dans la construction du dénouement de la situation complexe à laquelle nous faisons face.
La prière, l’écoute et la réponse
Il en est de même de la prière. Il ne suffit pas de savoir que Dieu nous écoute mais nous aimerions aussi entendre sa voix nous parler. Est-ce possible? Si oui, comment le fait-il?
Dans le cadre de cette série sur la prière vue par des auteurs chrétiens, cette semaine mon partage vient du livre Déçus par Dieu écrit par Philip Yancey à la page 144.
Une trinité de voix
Songez au plan de Dieu comme à plusieurs voix qui se succèdent. La première voix qui grondait comme un tonnerre, présentait certains avantages. Quand la voix parlait du haut de la montagne tremblante du Sinaï, ou quand le feu dévorait l’autel sur le mont Carmel, personne ne pouvait la mettre en doute. Cependant, fait étrange, même ceux qui entendirent la Voix et qui la craignirent – les Israelites au Sinaï et au Carmel, par exemple – ne tardèrent pas à apprendre à l’ignorer. Son volume dérangeait. Peu d’entre eux s’appliquèrent à connaitre cette Voix, moins encore persévérèrent quand la Voix se tut.
Avec Jésus, la Parole faite chair, la Voix se modula. Pendant plusieurs décennies, la Voix de Dieu prit le timbre, le volume et l’accent rural d’un Juif de la compagne, de Palestine. Il s’agissait d’une voix d’homme normale, et même si elle s’exprimait avec autorité, elle ne mettait pas les gens en fuite. La voix de de Jésus était assez douce pour qu’on puisse la contredire, asses douce pour qu’on puisse la faire mourir.
Après le départ de Jésus, la Voix réapparut sous un nouvel aspect. Le jour de la Pentecôte, des langues de feu descendirent sur les fidèles et l’église, le corps de Dieu, commença à prendre forme. Cette dernière Voix est aussi proche qu’un souffle, aussi douce qu’un murmure. Il s’agit de la plus vulnérable des voix, la plus facile à ignorer. La Bible dit qu’on peut éteindre ou attrister le Saint-Esprit, essayez donc d’éteindre le buisson ardent de Moïse ou les pierres en fusion du Sinaï! En contrepartie, l’Esprit est la Voix la plus intime. Dans nos moments de faiblesse, quand nous ne savons pas comment prier, l’esprit en nous intercède par des soupirs inexprimables. Ces soupirs correspondent aux douleurs de l’enfantement de la nouvelle création.
L’esprit ne fera pas disparaitre toute déception envers Dieu. Les tires attribués à l’Esprit – Intercesseur, Aide, Conseiller, Consolateur – impliquent que des problèmes subsisteront, mais l’Esprit est aussi un gage de notre héritage, assura Paul, en s’inspirant d’une métaphore terrestre du milieu financier. L’Esprit me rappelle que de telles déceptions sont temporaires, il laisse présager une vie éternelle avec Dieu. Dieu estima nécessaire de rétablir le lien spirituel avant de recréer les cieux et la terre… L’Esprit suggère une nouvelle réalité, un monde imaginaire qui est réellement vrai et dans lequel nous nous éveillerons pour l’éternité.
A ton tour
Comment comprends-tu le rôle du Saint-Esprit dans la prière?
Bonsoir Jacqueline,
Je souhaite dire avant tout que j’ai fait l’expérience du Journal de prière et cela m’a beaucoup édifié. J’ai appris à passer du temps avec Dieu pendant la nuit (je priais au milieu de la nuit) et à aimer ça. Il m’a manifesté son amour, je le ressens et cela me guérit au jour le jour. Je sens que j’en ai tout le temps besoin. Énormément besoin, comme un grand trou à combler, comme une grande plaie à panser, comme un besoin d’être toujours câliner par les bras même de Dieu. Merci de m’y avoir aidé.
Pour répondre maintenant à la question, je pense que c’est le St Esprit qui donne de la vie à nos prières. C’est lui qui nous pousse à dire ce qu’il faut dire et c’est lui qui nous fait croire qu’on sera/est exaucé. Je ne dirai pas que j’ai une très bonne écoute mais il me semble avoir tout au moins constaté que quand nous prenons l’habitude d’ignorer ses suggestions, sa voix se fait plus petite et parfois même disparaît. Je voudrais véritablement arriver à l’entendre et à être convaincu que c’est lui qui me parle et à être docile.
Salut Marlyse,
Quel plaisir de t’avoir lue! Je suis contente de savoir que le journal de prière a commencé une transformation dans ta vie spirituelle. Que tu persévères afin d’atteindre des sommets avec Dieu!
Merci aussi d’avoir partagé ton opinion sur le rôle du Saint-Esprit dans nos prières.
Bonne croissance spirituelle!