C’était un mois de décembre. J’étais une adolescente. Mes amis et moi préparions le banquet de fin d’année pour notre église. C’était notre tradition dans notre communauté de croyants. J’étais particulièrement excitée à l’idée d’organiser cette activité puisque c’était le seul moment de l’année où je pouvais rentrer à la maison aux petites heures de l’aurore. Mes parents ne diraient mot. Ils savaient que c’était une fête innocente. Entre jeunes chrétiens.
Cette année-là, le responsable de notre groupe de chants voulait absolument que nous jouions l’histoire de la captivité du peuple d’Israël. Budget? Zéro! Décoration? Quasi nulle! Mais enthousiasme au max. Tout le monde y participait de bon coeur. Je voulais jouer un personnage plaisant dans l’histoire. Peut-être une jeune captive qui pourrait attirer l’attention d’un babylonien. Une danseuse. Une chanteuse, tiens, pourquoi pas? Après tout, c’était un groupe de chants qui organisait cette activité. Ce serait l’occasion pour moi de démontrer mon talent. De faire le solo qui ferait de moi la vedette de la soirée. J’attendais la distribution des rôles avec impatience. Appréhension…
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Ce n’était pas mon idée!
Cruelle déception!
Ce souvenir me laisse encore un goût amer dans la gorge 🙂
Le jour de la première rencontre, j’écoutais le leader de jeunesse citer les noms et les personnages qu’ils incarneraient. J’ai été choisie, bien sûr, mais pour jouer un personnage triste qui devait réciter le psaume 137. Imaginez ma déception! Je voulais être quelqu’un d’autre. Je voulais jouer à la fofolle. Celle qui attirerait le regard dans la pièce. Celle dont on se souviendrait. Pas la plaintive. Un rôle si sérieux. Merci, mais non, je n’en voulais pas.
C’était un rôle qui me ressemblait trop. En fait, j’étais comme ça tout le temps, c’est pourquoi je voulais justement changer! Mes autres amies jouaient les personnages que je voulais incarner alors que moi, j’étais dans la pièce pour être la fille spirituelle.
Pourquoi Seigneur?
Pour la énième fois dans mon esprit, je reprochais à Dieu son choix. Pourquoi moi? Pourquoi m’avoir fait si sérieuse? Pour m’avoir donné cette « conscience » qui m’empêchait de faire comme les autres? J’étais pleine de ressentiment contre Dieu. Il m’empêchait d’être populaire. Ou il me rendait populaire pour une chose que je ne voulais pas.
À travers les années, j’ai souvent ressenti ce mécontentement parce que je pensais qu’être mis à part était synonyme de solitude, de chagrin, de vie terne. Merci Seigneur, je n’ai plus ce sentiment! J’ai appris avec le temps et accepté de gaité de coeur le fait que Dieu a créé chacun de nous pour une tâche particulière. Par conséquent, il nous donne des talents spécifiques pour atteindre cet objectif.
Pensez à un vase!
Le potier prend tout son temps pour le fabriquer. Il y met tout son cœur et son art. Il sait ce qu’il va en faire. Il a un plan précis. C’est pourquoi il ne peut pas le façonner comme les autres. Il prend son temps pour mettre la petite touche qui placerait ce vase au dessus du lot.
Imaginez maintenant ce vase qui se plaint, qui demande au potier pourquoi il prend tout ce temps. Les autres vases sont déjà prêts. Il veut être comme les autres. Il ne veut absolument pas être différent. Il argumente avec son fabricant pour être sur le marché alors qu’il n’est pas encore prêt ou pour se placer là où il ne devrait pas être. Le vase argumente tellement que le potier le laisse sans terminer cette superbe image qu’il avait en tête en commençant le processus de modelage.
Dieu, un potier flexible?
C’est l’image que nous avons dans Jérémie 18. Dieu voulait former Israel comme un potier qui fait ce qu’il veut de la masse d’argile qu’il a. Cependant, les Israélites ne l’ont pas voulu. Que fait alors Dieu? Il est d’accord. Il respecte toujours notre choix même s’il en souffre parce qu’il nous aime. Si le vase que nous sommes ne peut contenir son impatience ou refuse d’accepter la touche finale que le potier veut apporter, alors ce dernier le laissera partir.
Être choisi par Dieu signifie la liberté!
Dieu nous choisit pour nous mettre à part. Pour un usage particulier. Pour une tache spéciale. Pour un but différent. En fait, il nous libère de tout ce qui est inutile et qui peut nous faire perdre notre temps. Dieu nous débarrasse du superflu pour que nous puissions utiliser pleinement toutes nos potentialités. C’est la signification d’être choisi par Dieu.
Que pouvons-nous faire dans ce cas?
Accepter que Dieu nous connait mieux que nous parce qu’il nous tissés. Ce que nous pouvons faire, notre utilité, nos talents, nos dons, ce n’est pas notre idée, mais celle de Celui qui nous a formés et qui sait pourquoi nous sommes nés. Il ne peut donc pas se tromper.
Remercions Dieu parce tout ce que nous sommes, ce n’était pas notre idée mais la sienne!
À bientôt!